Les lieux et les histoires les plus effrayants de Fredericton

L’air frais et les belles couleurs des feuilles du mois d’octobre rendent l’automne absolument superbe à Fredericton. Mais, à l’approche de l’Halloween, nous sommes là pour vous rappeler que la beauté de la ville n’est pas la seule chose qui vous rendra fébrile!
Des bâtiments avec des histoires à vous glacer le sang jusqu’aux histoires d’activités paranormales, il y a certainement de nombreuses raisons pour lesquelles vous pourriez quitter Fredericton avec la chair de poule! Que vous croyiez au surnaturel ou non, Fredericton a des histoires intéressantes à raconter – découvrez-les ci-dessous!
Église catholique du Christ
Leçon d’histoire : La construction de l’Église catholique du Christ s’est achevée en 1853 après huit longues années, ce qui en fait l’un des plus anciens bâtiments de Fredericton. L’évêque John Medley, premier évêque de Fredericton, a gardé un œil sur le projet jusqu’à son achèvement. Il est venu d’Angleterre avec sa femme de l’époque, Margaret Medley, après la mort de sa première femme, Christiana. Tout au long de la construction, l’évêque fut responsable de l’embauche et de la rémunération des ouvriers, mais il manqua d’argent à la moitié du projet. Il pria pendant sept jours et sept nuits pour pouvoir nourrir les ouvriers du bâtiment, et la septième nuit, une enveloppe fut glissée sous cette porte, avec la somme exacte nécessaire pour financer le reste de la construction. Le seul indice de l’identité du généreux donateur était les lettres « FSM » inscrite sur l’enveloppe. À ce jour, nous ne savons toujours pas ce que signifient ces lettres.
Histoire à donner la chair de poule : Pendant les sept jours et sept nuits de prières de l’évêque Medley, sa femme Margaret lui apportait ses repas depuis leur maison d’en face. Elle a continué de le faire pendant les années suivantes lorsque l’évêque travaillait tard. On dit que son esprit est encore présent, et qu’à ce jour, elle continue de marcher sur le chemin de leur maison à la cathédrale, apportant le dîner à son mari. De nombreuses personnes disent avoir senti l’odeur de la soupe aux tomates, avoir entendu l’orgue jouer tard dans la nuit ou avoir vu une femme en robe blanche flotter sur le terrain.
Si l’on a toujours supposé qu’il s’agissait du fantôme de Margaret Medley, d’autres pensent qu’il s’agit du fantôme de la première femme de l’évêque, Christiana. Elle est morte avant que l’évêque ne s’installe à Fredericton, mais certains pensent que son esprit a suivi l’évêque pour prendre soin de ses enfants. Mais qui que ce soit, elle fait connaître sa présence et est connue comme l’un des fantômes les plus repérés au Canada.
Le fantôme du poste de garde
Leçon d’histoire : Le poste de garde, situé dans le quartier historique de la garnison, était le centre des opérations pour toutes les activités de la garnison lorsque l’armée britannique était stationnée ici à Fredericton. Construit en 1828, ce bâtiment comprend une salle des rapports, une salle de garde et un bloc cellulaire. La salle des rapports a été occupée pour la première fois en 1829 par le 1er Bataillon de la Brigade des fusiliers. La salle de garde était l’endroit où les membres de la garde principale de douze hommes étaient autorisés à se reposer lorsqu’ils ne faisaient pas de patrouille. Le bloc cellulaire était gardé par deux membres de la garde 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour s’assurer qu’aucun prisonnier ne s’échappe. Le poste de garde a été restauré et peut désormais être visité pendant les mois d’été.
Histoire à donner la chair de poule : La légende raconte qu’une nuit, avant l’arrivée des ponts, deux des soldats qui gardaient la prison ont décidé de prendre un traversier pour aller boire un verre sur la rive nord de la rivière Saint-Jean. Rapidement, un verre s’est transformé en plusieurs verres et ils ont perdu la notion du temps. Bien évidemment, le dernier traversier est parti sans eux. Voulant absolument éviter la punition, les soldats ont décidé de voler une vieille barque. Alors qu’ils pagayaient frénétiquement, un des soldats a paniqué et a décidé d’essayer de retourner à la nage sur le côté sud. Mais dans son état, il a été rapidement entraîné sous l’eau et n’a jamais refait surface. L’autre soldat a réussi à regagner le rivage, mais a été puni et enfermé dans le bloc cellulaire pendant deux semaines. Une fois sa punition terminée, il est allé retrouver son poste, mais ne pouvait pas croire ce qu’il voyait! Le soldat qui s’était noyé deux semaines auparavant se tenait à son poste! En guise de punition pour avoir quitté son poste la première fois, le fantôme du poste de garde doit maintenant garder la prison pour l’éternité.
Lunar Rogue
Leçon d’histoire : Lorsque vous entendez le nom « Lunar Rogue », vous pensez sans doute au pub local (et pour cause!). Cependant, Henry Moon, un homme charmant, mais aussi menteur, tricheur et le plus célèbre bandit au Nouveau-Brunswick, il y a plus de deux cents ans, était connu bien plus que pour la bonne nourriture et les boissons. Henry a été arrêté pour la première fois en 1814 pour avoir volé un cheval. Il a été emmené à la prison du comté de Kings, où il fut un prisonnier modèle jusqu’à ce qu’il tombe très malade. Henry était si malade que les médecins disaient qu’il ne s’en remettrait pas. Une nuit, Henry s’est senti très mal et un garde est allé chercher quelque chose pour l’aider. Pendant ces quelques minutes, Henry s’est miraculeusement remis et s’est échappé. Plutôt que de s’enfuir le plus loin possible, Henry est resté au Nouveau-Brunswick où il a commis des cambriolages un peu partout, notamment à Gagetown, à Maugerville et à Fredericton, jusqu’à ce qu’il soit finalement capturé.
Henry a été capturé une deuxième fois, mais s’est rapidement échappé; comme à son habitude, il est resté dans la province, cambriolant les résidents de Fredericton (même le procureur général)! Il a été capturé et ramené à la prison du comté de Kings, d’où il s’est échappé à plusieurs reprises. Il réussissait à se défaire des menottes, des colliers, des chaînes et brisait les cadenas. Pendant ce temps, il a également commencé à devenir fou. Henry criait sans arrêt et, mieux encore, il s’est mis à fabriquer des marionnettes complexes avec de la paille. Finalement, l’affaire Henry a été jugée et il a été condamné à mort par pendaison. Henry continuait de fabriquer sa famille de marionnettes et s’y attachait de plus en plus, jusqu’à ce qu’un jour, il soit gracié. Henry et ses marionnettes ont été escortés sur un bateau qui se rendait en Nouvelle-Écosse, puis soudainement, Henry est redevenu l’homme qu’il était avant d’être arrêté. Toutes les traces de folie présentes à la prison avaient disparu, et quand Henry est descendu du bateau, il a laissé toutes ses affaires et ses marionnettes derrière lui.
Histoire à donner la chair de poule : Si le bilan d’Henry en matière d’évasion de prison est impressionnant, il est également inexplicable. Quel que soit le type de chaîne ou de métal utilisé pour le maintenir au sol, il réussissait toujours à se libérer. Même qu’à un moment donné, on a retiré les vêtements et la paillasse d’Henry, et ses pieds, ses mains et son cou ont été fixés au sol avec 46 livres de chaînes. Le shérif avait peur qu’Henry meure de froid avant d’être pendu, mais malgré le fait qu’il était enchaîné nu au sol froid, ses mains et ses pieds étaient toujours chauds. Ceci, ajouté au fait qu’Henry avait réussi à briser son collier de fer, a fait courir la rumeur qu’Henry avait un pacte avec le diable. Cette spéculation a circulé à nouveau lorsqu’Henry a commencé à prédire l’avenir. En fait, le jour où le pardon du « Lunar Rogue » est arrivé par courrier, Henry avait dit à un garde que trois papiers arriveraient à 16 h et qu’il allait sûrement « quitter cet endroit ». Évidemment, son pardon est arrivé à 16 h. Que vous croyiez ou non qu’Henry Moon était de mèche avec le diable, il ne fait aucun doute que ses actions sont déroutantes. Nous ne saurons peut-être jamais comment Lunar Rogue a pu avoir des talents aussi inexplicables et étranges, mais il vaut peut-être mieux ne jamais le découvrir!
Manoir Boyce
Leçon d’histoire : Le manoir Boyce est l’une des nombreuses belles maisons victoriennes que l’on trouve sur la Waterloo Row. Bien qu’il ait accueilli de nombreux résidents au fil des ans, cette grande maison de trois étages servait autrefois de résidence hors campus pour les étudiants masculins.
Histoire à donner la chair de poule : Pendant qu’ils vivaient là, beaucoup d’étudiants ont dit avoir fait des rêves d’apparence réelle d’une femme plus âgée qui leur touchait le visage ou leur parlait doucement. Alors que de plus en plus de résidents voyaient la femme, non seulement au-dessus de leur lit, mais aussi errant dans les couloirs, ils ont vite compris que ce n’était pas un rêve, mais un esprit! Une nuit, le responsable des résidents est resté éveillé pour essayer de communiquer avec le fantôme. Lorsqu’on lui a demandé qui elle était, le fantôme a simplement répondu qu’elle attendait une lettre. Plus tard, on a appris qu’elle avait élevé sa famille dans le manoir Boyce avant que celui-ci ne serve de résidence universitaire. Son fils avait déménagé, mais les deux continuaient à s’écrire religieusement jusqu’au jour où son fils est tombé malade. Sachant que sa mère lui répondrait et viendrait le voir, il lui a écrit pour lui dire qu’il était très malade. Mais la lettre n’étant jamais arrivée, le fils est mort seul en réclamant sa mère. Lorsque sa mère a appris la nouvelle de sa mort, elle est morte de chagrin, sachant que son fils la réclamait dans ses derniers jours. Depuis, elle demeure au manoir Boyce et attend une lettre qui ne viendra jamais.
L’ancienne prison du comté de York
Leçon d’histoire : Abritant aujourd’hui l’organisme Science Est, l’ancienne prison du comté de York a été préservée tout au long de l’histoire. Ce bâtiment, situé à côté du marché agricole Boyce sur la rue Brunswick, a servi de prison depuis sa construction en 1842 jusqu’à l’emménagement de Science Est en 1996. Jusqu’au début des années 1900, les prisonniers n’étaient nourris que de pain et d’eau et étaient souvent placés dans une cellule remplie d’autres personnes. Alors que la prison du comté de York était une prison de sécurité maximale, elle était dirigée par un geôlier et sa famille.
En tant que site historique provincial, une grande partie de l’architecture d’origine a été conservée, notamment les carreaux de plafond en fer blanc d’origine, les portes et les ferrures en fer, et les barres de fer au-dessus des fenêtres. Lorsque vous visiterez le bâtiment, vous pourrez également voir la disposition des cellules, ainsi que les artefacts qui ont été trouvés au fil des ans.
Histoire à donner la chair de poule : La prison du comté de York a accueilli de nombreux criminels célèbres au fil des ans, dont le tristement célèbre tueur en série Allan Legere, deux trafiquants de drogue colombiens travaillant pour Pablo Escobar, et les frères Hamilton, qui ont été les dernières personnes pendues à la prison du comté de York en 1949. Vous pouvez en apprendre plus sur ces criminels notoires et bien d’autres choses en visitant Science Est et en vous rendant à la prison. Si vous cherchez vraiment à avoir la chair de poule, visitez le « point de non-retour », la porte qui mène à l’arrière-cour où étaient pendues les personnes condamnées à mort. Une fois que les criminels avaient franchi cette porte, il n’y avait plus de retour possible. Bien que la cour ne soit pas nécessairement hantée, le fait de se tenir devant cette porte vous donnera certainement des frissons!
Astuce : Pendant les mois d’été, vous pouvez découvrir certaines de ces histoires, des lieux effrayants et bien plus encore en participant à un périple hanté, une marche et des histoires de fantôme organisés par les Calithumpians!
Que vous cherchiez à rencontrer un fantôme ou à découvrir l’histoire effrayante de la ville, Fredericton a certainement son lot de lieux et d’histoires effrayantes! Vous avez une histoire de fantôme à propos de Fredericton ou vous connaissez un endroit effrayant? Faites-nous-en part dans les commentaires!