Soixante-dix pays plus tard… mes pieds me ramènent toujours à la maison

Peu de villes lui ressemblent. Je pense qu’elle est spéciale. On dit que, pour apprécier la valeur de quelque chose, on doit en être privé. Après avoir passé les dix dernières années dans une cinquantaine de pays, je crois pouvoir dire que j’ai vu les possibilités.
J’ai nagé avec des requins, dormi sur la Grande Muraille de Chine et me suis fait tatouer par des moines bouddhistes au venin de serpent. J’ai sauté dans des trains de minerai de fer en Afrique de l’Ouest et me suis meurtri le visage lors de la plus grande bataille d’oranges d’Italie.
Mais je suis toujours heureux de revenir à la maison.
Je suis né ici, à Fredericton.
Après s’être assis les pieds pendants au bord des canaux d’Amsterdam ou avoir circulé dans les ruelles enfumées de Marrakech, on se rend compte que les villes du Canada et celles d’Europe n’ont pas la même histoire. En fait, l’histoire de l’Amérique du Nord est tout aussi fascinante, mais les peuples qui l’habitaient étaient surtout nomades, toujours en déplacement. Ils n’érigeaient pas de constructions en pierres, le matériau des merveilles de notre monde qui résiste à l’épreuve du temps.
Peut-être parce que j’ai toujours été plus intéressé par la nature que par l’histoire, ou parce que j’ai toujours eu l’impression que l’atmosphère d’un endroit compte davantage. Ce sont les gens, les sons, parfois la façon dont souffle le vent ou dont le soleil brille sur l’eau qui créent l’atmosphère. Et je crois vraiment que l’atmosphère de cette ville a quelque chose de spécial.
L’une des raisons pour lesquelles j’aime toujours revenir à la maison, c’est qu’il y a constamment du changement. La ville tire profit de ses forces. Elle regroupe ses meilleurs atouts, comme la nouvelle Randonnée des boissons artisanales de Fredericton, qui fait honneur à son surnom de « capitale des brasseries du Canada atlantique ». Bien sûr, certains de mes lieux favoris ont disparu. Il n’y a plus de combats de breakdance chez Nicky Zee’s, mais j’en ai pris mon parti. Le temps passe et j’aime beaucoup voir la ville évoluer.
J’ai toujours eu mes endroits favoris à Fredericton. Lorsqu’on m’a demandé de créer cette série de vidéos, je me suis rendu compte que plusieurs de ces endroits avaient un lien avec le réseau de sentiers. C’est ce qui a inspiré cette vidéo.
En partant en reconnaissance pour cette vidéo, je suis allé puiser de l’inspiration dans mes coins préférés de la ville :
- Le pont piétonnier Bill Thorpe à l’aube et au crépuscule, un ancien pont ferroviaire de 607 m qui traverse la rivière Wolastoq (rivière Saint-Jean) au cœur de Fredericton. Un magnifique ouvrage qui relie la rive sud et la rive nord et qui est devenu un élément emblématique du paysage de Fredericton.
- Le sentier sinueux à côté du Phare sur les verts, qui semble chaque fois réserver une nouvelle surprise. Mon coup de cœur a été la fusion créative des marqueurs de crue et de l’art sur la berge.
- Le parc Odell, parc urbain qui contient l’une des plus belles forêts anciennes au Canada. Un sanctuaire au cœur de la ville, l’endroit idéal pour courir dans la nature, un loisir que j’ai appris à aimer au cours des dernières années.
J’ai constaté que tous ces endroits sont encore plus beaux que la dernière fois où je les ai vus. Il y avait plus d’installations artistiques extérieures près du phare, la nouvelle terrasse de la Picaroon’s Roundhouse était bondée et les rénovations ont rendu le pont piétonnier encore plus intéressant.
Puisque nous prenons tous plus de précautions ce printemps, plusieurs de nos projets de grandes aventures dans des contrées lointaines ont peut-être été mis sur la glace. J’ai constaté qu’il y avait beaucoup de choses à redécouvrir ici, dans cette magnifique ville. Je suis heureux d’avoir les pieds ici à Fredericton pour l’instant, c’est vraiment un endroit spécial.
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